2016… Une campagne exceptionnelle pour le Seigle de Margeride

Comme chaque année à la veille de l’automne, les producteurs de la filière Seigle de Margeride des Moulins d’Antoine se réunissent. Il est désormais temps de dresser ensemble – producteurs, organisme collecteur et meunier, un bilan de la campagne 2016 et de préparer les semis qui devront être faits avant le 31 octobre pour la prochaine saison.

La nuit tombe sur la Margeride… Chacun arrive au compte-gouttes à l’Auberge de l’Allagnonette à Saint-Poncy pour le rendez-vous annuel de la filière du Seigle de la Margeride. Le lieu est chaleureux, l’ambiance de fin de saison détendue. Et pour cause… :

« 2016 est une année exceptionnelle pour notre Seigle de Margeride ! »

Sur le plateau de montagne granitique et schisteux de 3500 km² qu’est la Margeride, la filière seigle des Moulins d’Antoine compte une centaine d’hectares répartis entre les agriculteurs du Cantal, de la Haute-Loire et de la Lozère. Et cette année, pour une qualité aussi belle que celle de l’an dernier, les rendements obtenus par les agriculteurs sont supérieurs de plus de 30 % à ceux de 2015.

Bien-sûr la météo y est pour beaucoup : de la pluie au moment de la germination et un temps très sec pour la récolte… Mais, les caprices du ciel n’expliquent pas tout !

Les caprices du ciel n’expliquent pas tout !

Avec plus de 10 ans d’expérience, les producteurs de Seigle de Margeride ont amélioré leurs techniques culturales et les récoltes se font plus tôt que par le passé. On choisit désormais pour les moissons le moment optimum à chaque parcelle pour conserver toutes les qualités du grain (mesurées notamment par le taux de chute d’Hagberg) et ce, tout en recherchant un taux d’humidité minimum de la récolte afin de garantir sa bonne conservation.

Autre élément clé pour la filière de qualité du Seigle de Margeride : la variété. Avec les Moulins d’Antoine, les agriculteurs ont retenu une variété pure et traditionnelle, bien adaptée au terroir de la Margeride pour réaliser le seigle de qualité dont on obtient cette farine de montagne. Et ce choix s’avère payant ! Car cette année sur la zone, de nombreuses parcelles de seigle hybride – censé donner de meilleurs rendements, présentent malheureusement des contaminations par l’ergot. Ainsi, même si la filière des Moulins d’Antoine n’est pas touchée à ce jour, il a été décidé collectivement de prendre des mesures préventives pour la prochaine campagne.

Reste désormais à fêter cette belle récolte tout en préparant l’avenir, et notamment une nouvelle répartition entre agriculteurs des surfaces à semer pour 2017.

 

Propos recueillis par C. Teyssédou
Crédits photos ©GOODici